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Khaled Al Amari

Le 05/08/2022

khaled Al Amari . Joueur Casablancais. Un habitié du Café Palais Chaouia lieu mythique des échecs Casablancais.

Amari

  • Il a participé à plusieurs championnats du Maroc.
  • Il a participé à des tournois en France et en Italie.
  • Elo Maximal : 2174 (En 2007).

Bouchra Kadiri

Le 04/08/2022

Bouchra Kadiri . Maitre National féminin des Echecs depuis 1983. Championne de la première édition du championnat du Maroc féminin.  Fille de Feu Mokhtar Kadiri

Kadiri bouchra

 

  • Championne du Maroc en 1983.
  • Championne du Maroc en 1984.

Mustapha BAKKALI n’est plus

Le 04/08/2022

Mustapha BAKKALI n’est plus

  • Publié le mercredi 13 juillet 2005.
  • Par Mohamed Moubara Ryan

Mmrian

Triple Champion du Maroc et ancien Président de la Fédération Royale Marocaine des Echecs (FRME), Mustapha Bakkali est décédé aujourd’hui à Tétouan, après une longue maladie ; Il était agé de 81 ans.

Feu Bakkali aura marqué de son empreinte un demi siècle du jeu d’echecs dans notre pays. Né en 1924, il fut parmi les premiers « indigènes » à adhérer au Club l’Union de Tétouan, lieu de prédilection pour les joueurs d’échecs espagnols dans le Nord du Maroc sous le protectorat. Il fit des progrès rapides, emboitant le pas à son compatriote et grand ami Driss Benabud, remportant plusieurs fois le championnant de la zone. Il disputait la Finale du Championnnat Individuel d’Espagne en 1948. Mais sur cette période, justement, on dispose de peu de documents ou d’informations précises retraçant ses exploits.

Monsieur Bakkali fut parmi les membres fondateurs de la FRME, crée en novembre 1963 à Fes ; Il en assuma la gestion effective, sans toutefois en être le président, de 1965 à 1969 lorsque cette instance, encore embryonnaire, trouvait refuge à Tétouan. IL devait remporter son premier Championnat officiel du Maroc en juillet 1965 à Tétoaun. Il réédita sa prédominance en gagnant son second titre l’année suivante, Tétouan Aout 1966.Il devint triple champion du Maroc en 1973lors d’un match mémorable et fort médiatisé, disputé à l’Hôtel Tour Hassan de Rabat, face à son coriace adversaire et double champion du Maroc Mohamed Bennis.

Feu Bakkali, dont il m’est vraiment difficile de résumer ici, à chaud, sa très longue carrière, en tant que joueur de premier plan, fut parmi l’Equipe Nationale qui disputera sa première olympiade d’Échecs en 1966 à La Havane (Cuba). Il y eut 5,5 pts sur 16 parties disputées au premier échiquier ! Aux olympiades de Lugano (Suisse) en 1968 il obtint 5,5 pts sur 17, toujours au premier échiquier, et contre de forts adversaires ; Il faut rappeler que les olympiades d’antan se déroulaient selon le système des groupes, en toutes rondes, avec des matchs très difficiles. Monsieur Bakkali évoquait toujours avec certaine fierté sa mémorable partie jouée à Lugano contre Uhlmann, le célèbre GM Est Allemand, ou il le défia dans sa propre spécialité, la Défense Française et arracha un nul méritoire après onze heures de jeu !( Monsieur Onkoud pourrait vérifier sur sa propre base de données)

Sa carrière en tant que joueur devait être pratiquement réduite, lorsqu’il fut élu à l’unanimité Président de la FRME en juillet 1975 à Tétouan ; Il aura conduit cette instance durant 11 années, fournissant des efforts inlassables pour en établir les structures, développant les activités, se bataillant contre vents et marées pour forger une place de choix pour ce noble jeu sur l’échiquier national.Feu Bakkali, s’adonnait avec ferveur à sa passion délaissant ses activités commerciales et foncières.

Fin connaisseur des rouages de la FIDE grâce à ses « réseaux hispaniques », il jouissait d’une excellente réputation au sein de cette instance internationale. Florencio CAMPOMANES, visita à deux reprises notre pays dont celle mémorable à Chefchaouen à l’occasion du 15° Championnat National Individuel (Mars 1984). Feu Bakkali fut également parmi les membres fondateurs de l’Union Arabe des Echecs.

Monsieur Bakkali, devait perdre les élections de décembre 1986 face à Monsieur Haloui de la Banque Populaire, pour des raisons qu’on ne pourrait évoquer ici. L’année suivante, l’Union Arabe des Echecs décida de lui rendre un grand hommage devant le refus stupéfiant du nouveau président de la FRME ! Feu bakkali en gardera un goût amer, bien quelque peu dissipé, grâce au Wissam du Mérite Sportif qui lui sera discerné ultérieurement par Feu Hassan II (1997 ?)

Grand Champion National, excellent joueur doué pour l’attaque (son idole préféré reste le Magicien TAL), inlassable organisateur (avec une certaine manie pour les détails), gestionnaire autoritaire à l’occasion et bon vivant avec souvent un sens inné de l’humour, Feu Bakkali restreignait ses activités, combattait courageusement sa maladie. Il n’avait jamais renié son ambition pour prendre en main, de nouveau cette fédération, où il se sentait comme un poisson dans l’eau, et étaler ses immenses ambitions pour développer les Échecs Marocains.

Depuis qu’il fut contraint d’abandonner la FRME, il a refusé certaines initiatives (bien symboliques) pour lui rendre hommage à travers un tournoi ou une activité similaire. En effet accablé par les vicissitudes du destin, il se sentait délaissé par les siens ; son attitude fut plutôt une protestation à peine dissimulée contre le manque de reconnaissance envers quelqu’un qui a tout donné pour ce noble jeu.

Que Dieu ait son âme ; Nous sommes à Dieu et c’est à Lui que nous retournerons.

 

Boujemâ Karyouch ...Fragments d’une histoire d’amitié trentenaire

Le 03/08/2022

Boujemâ Karyouch ...Fragments d’une histoire d’amitié trentenaire

  • Par Mohamed Moubarak Rian
  • Maroc Echecs , 19 septembre 2008.

Mmrian

Samedi 27 décembre 1975, au centre de la jeunesse de la Maâmoura, je viens de faire un déplacement à Rabat, en compagnie des joueurs de notre toute première association, Borj Rachidi de Chefchaouen…afin d’assister à la phase finale du 4ème Championnat National par Équipes, qui sera remporté par le Club Fassi, devant l’Association de Tétouan.

Je remarquai parmi les spectateurs, un jeune à l’allure frêle, se promenant avec des tas d’ouvrages et de revues sous les bras. On se fait rapidement les présentations d’usage : il s’appelle Boujemâ Karyouch, il rentre de France et il est correspondant de « Europe Echecs », une revue internationale du jeu d’échecs dont j’entendis parler pour la première fois. Je conclus alors mon premier abonnement, mais ce fut surtout l’amorce d’une amitié sincère, autour du noble jeu, qui s’enracinait au fil des ans. Mon impression première, que je garde toujours, est qu’il s’agit d’une personne courtoise, tolérante, passionnée des échecs, qui n’hésite pas à rendre service sans demander l’identité du bénéficiaire ni se soucier de sa contrepartie matérielle ou morale. Un Mahatma Ghandi ressuscité en terre marocaine !

Durant les quelques cinq années qui suivirent nous avons eu ensemble une correspondance abondante et échangé plusieurs dizaines de lettres autour de la thématique d’échecs. Il aura contribué indirectement à l’essor de notre club « Alwan Fannia » de Chefchaouen, à travers la couverture de ses activités échiquéennes locales ou nationales, publiées souvent avec des parties choisies par ses soins, parfois commentées, dans « Europe-Echecs », qui était le seul organe échiquéen spécialisé connu au Maroc et disponible uniquement à travers l’abonnement. A un certain moment il y avait une dizaine d’abonnés à Chefchaouen, ce qui constituait un pourcentage important pour une petite ville hors de France ! Grâce à son assistance bénévole j’ai pu m’abonner, au cours de ces années mémorables à plusieurs publications étrangères telles que : « Jaque » (Espagne), « British Chess Magazine », « Chess »(GB), « Chess Life & Review » (USA) et « Deutshe Shachzeitung » (Allemagne) sans oublier divers ouvrages acquis par son intermédiaire et autres matériaux d’échecs commandés par notre association.

Nos rencontres échiquéens directes étaient plutôt rares à l’époque, car Boujemâ, de tempérament sédentaire, n’était pas un joueur de compétition au vrai sens du terme ; il se dépensait beaucoup plus pour l’encadrement des clubs d’échecs et l’entrainement des jeunes, partout où il réside. A Mekhnès où il a créé le club de la jeunesse des PTT, puis une association baptisée « l’Ecole Meknassi des Echecs » ce qui a contribué à la détection et la formation de nombreux talents comme Mourad Bennani, ex champion du Maroc Junior ; Mais surtout à Khémisset, où il a marqué de son empreinte le formidable mouvement échiquéen qui devait métamorphoser le paysage sportif de cette ville, connue surtout pour ses prouesses en matière d’athlétisme, avec l’assistance initiale de notre ami Khalid Chorfi, triple Champion du Maroc.

Malgré cet éloignement géographique, nous avons pu disputer deux parties par correspondance (restées hélas inachevées !) et échangé de nombreuses parties, avec des commentaires réciproques, dont sa « fameuse » partie remportée face à Bachir Sbia au sommet de son niveau, en mars 1980, à l’occasion du match Casablanca versus…Reste du Maroc ! Une Est Indienne que notre ami Boujemâ pourrait commenter pour les lecteurs de ME sous un nouvel angle !

En parallèle avec ses efforts en matière d’encadrement, d’entraînement des jeunes, d’organisation de tournois et d’arbitrage ; Boujemâ se lança dès les débuts des années 80 dans la promotion des échecs à travers la presse marocaine francophone. Il fut un pionnier dans ce domaine précis, à côté de Feu Bahaoui et Abdelhafid Elamri (pour les journaux arabophones).

Ce fut, tout d’abord, dans les pages de l’Opinion ; une expérience de courte durée, car malgré ses efforts et le travail de qualité fourni bénévolement, la presse sportive était dominée plutôt par l’actualité footballistique et montrait peu de respect pour les autres disciplines ce qui finit par exaspérer notre Boujemâ ! Et pourtant, il avait élaboré de belles idées pour sa chronique, restées à l’état brut, et il fallait attendre les débuts des années 90 pour tenter une autre expérience sérieuse avec l’appui de Feu Kamal Skalli, à travers Al Bayane, organe du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS). Boujemâ n’hésitait jamais à demander l’avis des ses amis concernant le contenu de ses chroniques, mais ses initiatives avaient un sentiment d’inachevé, car à un moment donné il devait mettre fin amèrement à ses projets , sans pour autant affecter son optimisme naturel. Au cours des années 80, toujours, j’ai rendu visite à Boujemâ chez lui (167 Rue des Acacias à Meknès, une adresse qui habite encore ma mémoire !) et à Moulay Driss, en compagnie de mon frère Kacem, où il a passé une période transitoire avant de s’installer définitivement à Khémisset.

C’est là que j’ai pu le voir travailler telle une fourmi à l’occasion de ses tournois Opens ou par équipes organisés au cours de cette période florissante ; Mais je devais attendre jusqu’à juillet 2007 pour rencontrer Boujemâ, en chair et en os à Chefchaouen, malgré ses affinités avec notre petite ville. C’était l’occasion de constater que cet amoureux du noble jeu n’a guère changé après plus de trente ans d’amitié : se dépensant sans compter, fournissant un travail herculéen au détriment de sa santé fragile, et veillant toutes les nuits pour présenter des infos, des documents et affiner ses outils échiquéens de qualité. Je suis heureux que notre site Maroc – Echecs, a permis à de nombreux lecteurs, surtout parmi les jeunes, de découvrir l’immense connaissance échiquéenne de notre ami Boujemâ, et d’apprécier ses contributions techniques de haute qualité, mises gracieusement à la disposition de tous les échéphiles, et de constater aussi l’énorme gâchis d’une fédération qui n’a pas su ou voulu tirer profit de cette précieuse éminence échiquéenne.

Comme quoi… " la mauvaise monnaie chasse toujours la bonne". Enfin, je me réjouis de pouvoir rencontrer Boujemâ, quotidiennement, au sein de Maroc-Echecs, en tant que Rédacteur en Chef- Adjoint, accomplissant sa mission avec enthousiasme et maestria, renouant ainsi avec sa vocation première de journaliste échiquéen ; en attendant un changement radical dans la scène sportive nationale, et l’émergence d’une véritable instance fédérale susceptible de mettre sa riche expérience en valeur... "L’optimisme est de volonté ", n’est-ce pas mon cher Boujemâ ?!

Commentaire du 20 septembre 2008, par Boujemâ Karyouch ...

Cher Moubarak, Quand j’ai ouvert Maroc-Echecs comme d’habitude en cette nuit de vendredi à 22h, j’ai été frappé par l’annonce de ton article me concernant. Karyouch avec le « y », c’est toute une histoire ce « y » qui maintenant a laissé la place au « i » par une inattention d’un fonctionnaire d’état-civil. « Fragments d’une histoire d’amitié trentenaire » tout au long de sa lecture m’a ému. Fortement ! Autant il me remémore le début et un parcours de ma vie échiquéenne notamment avec Chefchaouen ce qui explique bien sur mon « affinité » très particulière avec Alouane Fannia, autant notre amitié qui est resté la même pleine de respect, de franchise, de fraternité réciproque. « Fragments d’une histoire d’amitié trentenaire » est pour moi un trésor incommensurable. C’est naïf. Mais c’est la réalité. Un témoignage d’un parcours d’un dingue des échecs. Il vaut plus que les hommages rendus par la fédération, il vaut plus que tous les titres. Il me confirme que gagner le respect vaut tout l’or du monde. A travers toi, ce sont des tranches de ma vie qui passent devant moi et qui me dise que si c’était à refaire je le referais. Nice, Marseille, Meknès, et Khémisset maintenant…Des villes, des arènes de combats pour les Echecs et ses gens. Et cela continue toujours. Tu comprendras le pourquoi de ma redondance au sujet de la problématique fédérale. De voir ce sport toujours en « arrière » alors que pourtant les choses sont simples pour peu qu’un travail sérieux et désintéressé suit son cours normal. Après ces années nous en sommes encore de plein pied dans la bêtise à causes d’hommes qui ne comprennent pas ce qu’on les échecs. Et n’ont pas la volonté réelle de se mettre aux services de ses composantes dans le sens qui doit l’être. Effectivement, je n’ai jamais compris pourquoi les responsables fédéraux ne m’ont jamais donné une petite chance de travail sérieux dans un cadre sérieux. Peut-être que je dérangeai par mes idées qui allaient vers le bas (les gens) pour remonter vers le haut (les structures). Car j’ai toujours pensé que se pencher d’abord sur les composantes de notre sport était essentiel pour avoir une fédération forte qui remplit son rôle. C’est toujours le contraire qui se fait. Mais enfin, laissons cette question qui reste ouverte à de multiple eternel point de vue discordant. Ton témoignage me rend fort, balaye d’un coup toutes les fatigues, les frustrations. Je suis fier de ton amitié, de cette ville de Chefchaouen fief d’Alouane Fannia qui m’a bercé, admiratif, dans une épopée fantastique, inoubliable car marquante, durant des années. Cette amitié n’a pas de prix, car c’est elle qui restera et que j’emporterais avec moi. Je suis fier aussi de ce Maroc des Echecs, en dépit de ses insuffisances qui ne résisteront pas, tôt ou tard, à l’inévitable volonté de changement. Je suis fier de connaître toutes ces personnes, dirigeants, cadres, joueurs (ses), parents. C’est ma seule grande famille ! C’est le seul bien que je possède dans cette vie. Puis-je être toujours à la hauteur de l’estime et de leur respect. Merci Moubarak ! Merci Maroc Echecs ! Merci également à Abdelhafid El Amri. "Les années passent et nous en sommes toujours là !!!" N’est-ce pas Abdelhafid ? Que Dieu vous Bénisse tous ! Boujemâ Kariouch

Commentaire de Moubarak

Boujemâ Karyouch , en attendant...

cher Boujemâ, Lorsque j’écrivais ce modeste article, mon intention était uniquement de témoigner d’une amitié sincère qui a transcendé plus de trois décennies, et non de te rendre hommage ; Car j’estime que tu mérites une reconnaissance ample et générale pour tout ce que tu as fait pour la promotion, la formation et le développement de notre fantastique discipline. Je comprends ton amertume pour l’attitude incompréhensible dans diverses instances fédérales qui ont laissé à la marge, une personne compétente laborieuse disposée à mettre toute son expérience et, son savoir faire et son amour des échecs à la disposition des dirigeants de la FRME. Et lors des peu d’occasions qui t’ont été offertes (Stages de formation d’entraineurs à FES 2004 & Settat 2005 par exemple), tu as constaté un manque de sérieux et surtout le peu de respect pour les programmes que tu présentais. La raison profonde de ce gâchis est l’absence de structures rationnelles, et d’une gestion participative dans cette discipline réputée pourtant pour être intellectuelle. Et cette tâche difficile ne pouvait être confiée à un "meneur d’hommes" qui manquait de compétence, d’expérience échiquéenne, de relations et de sens de communication, avec un caractère susceptible et impulsif de surcroit. Et il faut s’armer de ton optimisme naturel pour espérer un changement dans un proche avenir... Bien cordialement et à Bientôt.

Post-scriptum : " Ce témoignage spontané, publié en septembre 2008 sur maroc-echecs, voulait rendre hommage et surtout encourager notre cher ami Boujemaâ qui souffrait physiquement et moralement (attitude disgracieuse de la FRME), alors qu'il se dévouait sans relâche pour promouvoir le noble jeu, la discipline qu'il vénérait toute sa vie. Il devait s'éteindre le 03 septembre 2011 à l'âge de 55 ans, laissant un vide énorme sur l'espace de la communication échiquéenne et l'encadrement technique, notamment des jeunes... Son image est toujours vivante auprès de tous ceux qui l'ont connu. Que Dieu l'ait en sa sainte miséricorde."

 

Nabil Benchrifa

Le 03/08/2022

Nabil Benchrifa. Un des pionniers des Echecs  Tangérois des années 1980-1990. Avec les Zakaria Bennis , Saidi , Hicham Hamdouchi , Mourad Métioui , Ben Acha et plus tard Amine Bousfiha , Norddine Ziane et d'autres. Nabil  a constitué le noyau dur de la génération dorée de la ville , les mosquetaires ou encore les chasseurs de primes comme on se plairait à les appeler.Gentelman respecté de tous ,il incarnait la classe , la joie et la bonté, mais pouvait être un redoutable advrsaire et sans merci sur l'échiquier. Il maîtrisait notamment le Gambit Budapest comme personne d'autre.

Nabil 1

  • Membre des clubs Ribatis et Tangérois 
  • Joueur actif dans les années 80 et 90.
  • Il a participé à de nombreux tournois Casablancais ( Régie des Tabacs).
  • Il a participé à  des championnats du Maroc individuel. 
  • Retour à la compétition en 2019 avec une apparition réussie au tournoi de Béni Makada où il termine 2ème.
  • Nabil nous a quittés le 6 janvier 2022 à l'âge de 57 ans.

Nabil 2

Mourad Métioui

Le 03/08/2022

Mourad Métioui. Rédacteur en Chef de Maroc Echecs 2008-09 et compositeur de Problèmes d'Echecs.

Mourad metioui

  • Joueur actif au Maroc entre 1984 et1990.
  • Membre des clubs de Chabab Tétouan , Al Hadaf et Al Boughaz de Tanger.
  • Actuellement membre  du cercle Royal des Echecs de Bruxelles.
  • 2ème (1er ex-aequo) au championnat du Maroc Junior en 1986.
  • Participation à la phase finale du championnat du Maroc 1986-1989.
  • Participation à plusieurs tournois nationnaux et internationnaux au Maroc et en Espagne entre 1986 et 1990.
  • Inscrit sur la liste Belge de 1990 à 2021 (Elo national Belge maximal 2324 en 1991).
  • Vainqueur du Tournoi du Damnés de Bruxelles en 1991 devant plusieurs maîtres Belges.
  • Vice-Champion de Belgique de la partie rapide en 2007.
  • Rédacteur en chef du site-web Maroc-Echecs 2008-09
  • Compositeur d'un dizaine de problèmes d'échecs dont certains ont obtenu des mentions d'honneurs.
  • Inscription à la liste Marocaine en 2022.

Abderrahman Mekiani

Le 03/08/2022

Abderrahman Mekiani. Surnommé en France la mécanique ! Grand Blitzeur.

Mekiani

  • Après ses études en France,  il rentre au Maroc vers 1988.
  • Il occupa une haute fonction à  Marrakech. 
  • Vainqueur du tournoi d'Azemmour en 1988 devant Mohamed Arbouche et Abdelhafid Elamri. 

L’ Apport de Driss Benabud

Le 02/08/2022

L’Apport de Driss Benabud

  • Par Mohamed Moubarak Ryan
  • Maroc Echecs le vendredi 20 janvier 2006.


Mmrian

Le site Maroc-Echecs dédie son 35° tournoi hebdomadaire à Feu Driss Benabud ; C’est l’occasion d’évoquer la mémoire de l’un des pionniers des échecs nationaux, qui était considéré, à juste titre, comme le « Père du jeu d’échecs dans le Nord du Royaume ». Bien que je ne sois pas le mieux habilité à parler de ce grand personnage, j’espère bien que d’autres contributions plus étoffées, viennent enrichir mon modeste article.

Feu Benabud naquit, selon ses proches, vers 1911 et meurt en 1969 à l’age 58 ans. Il était affaibli par la maladie, atteint d’une paralysie partielle qui affectait ses activités échiquéennes dans la fin des années soixante.

Pionnier des échecs dans notre pays, il le fut en tant que premier marocain ayant intégré les cercles espagnols « fermés » à Tétouan dans les années trente, et excellé dans le jeu d’échecs « Roi des Jeux », une activité intellectuelle réservée surtout à une élite des fonctionnaires et militaires espagnols qui occupaient alors, la zone nordique de notre pays. Il était impensable qu’un « indigène » puisse disputer les premières places aux maîtres des lieux jusqu’à remporter plusieurs fois le championnat de la zone ! Si Driss en était très fier. Il suffit de contempler la photo de sa simultanée, publié par A. Onkoud dans le site, pour s’en apercevoir ; Un marocain habillé de sa Djelleba traditionnelle est en face à une douzaine de joueurs, dont la plupart sont espagnols, cravatés et habillés tous à l’européenne. Ce fut certainement un acte de patriotisme de la part d’un citoyen nationaliste, mais qui n’hésitait pas à épouser la modernité.

Feu Benabud, fut certainement le premier marocain à avoir étudié la théorie échiquéenne moderne,relative notamment aux ouvertures, éditée essentiellement en langue castillane. Certes dans l’aristocratie traditionnelle, à Fes, Tétouan, Salé, Rabat, Marrakech et autres villes historiques du Royaume, on jouait aux échecs, souvent avec passion ; mais les règles du jeu étaient parfois différentes ; par exemple on povait pousser deux pions d’une seule case dans l’ouverture ; la prise en passant n’existait pas etc... rares sont ceux qui connaissaient la notation d’une partie d’échecs ; Les ouvrages rhéoriques,les recueils de parties contemporaines, surtout en langue arabe, n’étaient point disponibles.

En outre Si Driss allait entraîner dans son sillage de nombreux joueurs talentueux dont Feu Bakkali, Hadri, Belarbi, Foukkai et autres. Ce fut l’exemple à suivre. Et ce n’est donc pas par hasard que le premier championnat national individuel eut lieu à Tétouan en 1965, car c’était le prolongement naturel des activités échiquéennes organisées par le protectorat espagnol dans la zone nordique.

Si Driss Benabud était un joueur classique au vrai sens du terme. Ceux qui l’ont connu le décrivent comme un joueur prudent, très appliqué, respectueux de ses adversaires, qui réfléchit longuement avant d’agir ; son style positionnel trouvait son prolongement chez feu Kadéri et Hadri et non chez Feu Bakkali (son disciple), joueur d’attaque par excellence. Son répertoire d’ouvertures que l’on peut déceler à travers la trentaine de parties que j’ai consultée, reflète cette attitude orthodoxe. Avec les blancs il joue indifféremment e4 et d4, mais son traitement est peu entreprenant, préférant les schémas simples, développant rapidement ses pièces et ne craignant pas les échanges réducteurs. Avec les noirs il opte souvent pour la défense Caro kan ! qui est l’arme usuelle de tout joueur positionnel ; contre d4, il restait fidèle aux systèmes classiques du Gambit Dame refusé, jouant parfois la Slave, mais refusait toujours de s’aventurer dans la Nimzowitsh ou l’Est Indienne. Très laborieux en milieu de partie, fort habile en finale avec une technique implacable qui suscitait l’admiration des joueurs espagnols de sa génération.

Deux Parties Choisies

Monsieur Onkoud a eu la judicieuse idée de chercher et publier à travers le site les 15 parties jouées par Feu Benabud aux olympiades de La Havane (Cuba 1966) et son unique partie à Lugano (Suisse 1968) ou il était déjà souffrant. Pour ma part, j’ai fouillé dans mes vieux papiers ou j’ai pu trouver la substance des parties disputées par Benabud lors de son Premier championnat individuel d’Espagne (1944- 1945) auquel il a pris part en sa qualité de champion de la Zone du Protectorat Espagnol. J’en ai sélectionné deux que j’estime représentatives du style de notre défunt champion .

PREMIERE PARTIE.

Championnat Individuel d’Espagne 1944-1945

Rodenas - Driss Benabud

Défense des deux Cavaliers

1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Cf6 4.d4 exd4 5.0-0 Cxe4 6.Te1 d5 7.Cxd4 ?!Meilleur est 7. Fxd5 Dxd5 8. Cç3 Dxa4 9. Cxe4 Fe6 ; avec un léger avantage blanc.Cxd4 8.Dxd4 Fe6 9.Fd3 Df6 !?Si Driss évite ainsi toutes les complications découlant de 9...Fç5 10. Dxg7 Fxf2 + (10... Dh4 !? est aussi envisageable) 11. Rf1 Tf8 12. Te2 Fb6 13 Cç3 f5 avec une position prometteuse mais compliquée et incompatible avec son style de jeu !10.Da4+ Fd7 11.Txe4+ dxe4 12.Dxe4+ De6 13.Cc3Accepter l’échange des Dames dans une telle position est un aveu de faiblesse ; Il fallait se décider pour 13. Dxb7 Fc6 14. Dxç7 Fc5 15. Da5 Td8 ! 16. Dxç5 Txd3 17. Fd2 Td6 18. De3 ?! Dxe3 ! fxe3h5 !?, avec un équilibre matériel et des meilleures chances pour les noirs.Dxe4 14.Cxe4 Fe7 15.Ff4 c615... 0-0-0 coup logique et plus entreprenant qui permet d’accélérer l’attaque, mais il ne cadre pas avec la prudence naturelle de Benabud16.Cd6+ Fxd6 17.Fxd6 Fe6 18.c4Un renforcement bien artificiel en anticipation du coup suivant des noirs. 18. Fc7 est légèrement meilleur.Rd7 19.c5 f5 20.b4 Nouvelle imprécision : 20. Fe5 eut été préférable.b5 ! 21.a4 a6 ?!Prudence jusqu’aubout ! 21...a5 ! aurait écourté rapidement la partie.22.a5 The8 23.Td1 g6 24.Fe5 Fb3 25.Fxf5+ Re7 ?! 26.Td7+ ?L’erreur finale decisive. Il fallait jouer 26.Tb1 attaquant le Fou blanc et conservant l’équilibre matériel.Rf8 27.f4 gxf5 28.Txh7 Ff7Trop modeste. 28... Ta-d8. est plus efficace.29.h4 Txe5 !Simplifie la position en rendant une qualité et entrant dans une finale sans problème. Il faut rappeler qu’il s’agit de la première partie jouée par Benabud dans ce championnat...30.fxe5 Te8 31.Th6 ? Te6 ! 32.Th8+ Fg8 33.Th5 Txe5 34.g4 Ff7 35.Th8+ Fg8 36.gxf5 Txf5 37.Th6 Fd5 38.Th8+ Rg7 39.Ta8 Tf4 40.Txa6 Txh4 .41 Abandonne.


 

DEUXIEME PARTIE

Championnat Individuel d’Espagne 1944-1945

Driss Benabud - Liorens

Défense française

1.e4 e6 2.d4 d5 3.Cc3 Cf6 4.exd5 Une suite très modeste par rapport aux coups 4. e5 ou Fg5, habituels dans cette position de depart.exd5 5.Cf3 Fg4 6.Fe2 Fd6 7.Ce5 7. Cb5 est la réplique logique, Mais si Driss voulait manifestement simplifier la position face à ce fort joueur espagnol à l’époque.Fxe2 8.Dxe2 0-0 9.0-0 Cc6 10.Cxc6 bxc6 11.Fg5 h6 12.Fh4 Te8 13.Df3 Tb8 !? 14.Fxf6 Dxf6 15.Dxf6 gxf6 16.b3 Fb4 ?!(Meilleur est 16... Te6) 17.Cd1 ! Fd2 18.Ce3 !Rg7Triste nécessité, car troquer le pion f6 contre e3 et l’ouverture de la colonne f tournerait à l’avantage des blancs.19.Cf5+ Rg6 20.g4 Fc3 21.Tad1 Te2 22.Td3 !Un coup subtil qui démontre l’habileté technique de Feu Benabud !22...Fb4Constat d’échec ! 22... Txç2 ? 23. Ce3 ! gagne une pièce.23.Th3 Ff8 24.Tc3Après avoir maîtrisé son aile Roi, Benabud transpose sa Tour à la recherche et la création d’autres faiblesses à l’Aile Dame.24...Tb6 25.Td1 Te4 26.f3 Te2 27.Cg3 Te8 28.h4 Fb4 29.Tcd3 Fd6 30.Cf5 h5 31.Rf2 Ff4 32.Te1 Te6 33.Te2 Fd6 34.Tde334.c4 ! est nettement plus fort ; après 34...Txe2+ 35 Rxe2 les blancs obtiennent une meilleure position. 34...Tb8 tournerait àl’avantage blanc, car 35. Cxd6 çxd6 (35... Txd6 36. Te7) 36.cxd5déformant la structure des pions noires.Txe3 35.Txe3 c5 36.Te8 hxg4 37.fxg4 cxd4 38.h5+ Rh7 39.Re2 Fe5 40.Te7 Rg8 41.Ch6+ Rf8 42.Txf7+ Re8 43.Tg7 Tc6 44.Rd1 Tc3 45.Cf5 Th3 46.h6 Th1+ 47.Re2 Th2+ 48.Rf3 Th3+ 49.Rg2 Th2+ 50.Rg1 Txc2 51.h751. Te7 + suivi de 52. Txe5 et le pion h est promu sans problème, mais le coup du texte gagne également...Tc1+ 52.Rf2 Tc2+ 53.Rf3 Tc3+ 54.Re2 Tc2+ 55.Rd1 Th2 56.h8=D+ ??


 

Un lapsus terrible qui ne sera jamais oublié par Feu Benabud ! évidemment notre champion voulait jouer 56.Tg8 + suivi de 57. h8= D !

Txh8 57.b4 Th1+ 58.Rc2 Th2+ 59.Rb3 d3 60.g5 Tb2+ 61.Ra4 Txa2+ 62 ... abandonne au 70° coup.

Pour l’histoire, ce championnat d’Espagne sera remporté par le MI Antonio Medina. Liorens fut deuxième...tandis que le jeune prodige Artur Pomar fut quatrième.